Distanciel n’est pas raison
Abstract
Le discours du Président de la République ne nous a guère laissé le choix : l’enseignement supérieur doit passer en distanciel. Point. Solution qui ne se discute manifestement pas. Bel exemple de ce que E. Morozov appelle justement le « solutionnisme »[2]. Doublé d’un bel exemple de ce que j’appelle « l’impensé numérique »[3] : car, dès lors que la solution est déjà là, qu’elle est posée comme une évidence, elle ferme, par sa seule présence, les espaces de discutabilité. L’application du principe s’impose à tous, malgré des situations différentes ; vous ne pouvez pas vous mettre en retrait car sinon vos cours ne sont bien souvent pas intégrés dans votre service, votre travail d’organisation de la rentrée en présentiel tombe à l’eau, une multitude de problèmes techniques non résolus vont considérablement dégrader le service, etc., peu importe (...).
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