Résumé : La relecture des textes d’Ibrahima Sow permet de délaisser une vision du patrimoine culturel réduite à des artefacts figés dans des vitrines. En reconsidérant l’existence de systèmes de croyances très vivaces œuvrant dans la société sénégalaise, et plus largement en Afrique subsaharienne, Sow a contribué à mettre en évidence l’importance des imaginaires culturels qui sont autant de repères spécifiques dans un vaste système symbolique produit par toute collectivité. Notre propos n’est pas d’examiner ici les sources, les méthodes, les modalités d’enquête, les interprétations sur lesquelles ses travaux s’appuient ou se déploient, cette étude reste à mener. Il s’agit plutôt de revenir sur les perspectives du Laboratoire de l’imaginaire qu’il a créé au sein de l’IFAN Cheikh A. Diop avec Dominique Hado Zidouemba qui concevait l’imaginaire dans un sens actif, dynamique, et l’imagination comme prospective. Au regard de l’attention portée aujourd’hui aux activités de l’imagination inventées par les humains et aux techniques imaginatives, les écrits de Sow ouvrent des hypothèses pour inventer d’autres pratiques muséales tenant compte d’un patrimoine culturel immatériel complexe et en redéfinition.
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03533445 Contributor : Crenau EnsaConnect in order to contact the contributor Submitted on : Tuesday, January 18, 2022 - 6:16:31 PM Last modification on : Wednesday, April 27, 2022 - 4:59:37 AM
Emmanuelle Chérel, El Hadji Malick Ndiaye. Le Laboratoire de l’imaginaire de l’IFAN Cheikh Anta Diop : une nouvelle praxis patrimoniale. Hommage à Ibrahima Sow. Trouble dans les collections , Musée Théodore Monod de l'IFAN (Dakar), 2022, L’Institut fictionnel d’Afrique Noire. ⟨hal-03533445⟩